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2. Elles ont combattu

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Anne Hidalgo et Valérie Pécresse, duel capital(e)

On pourrait les appeler les tatas flingueuses. Les voies sur berge, les places de parking aux portes de la capitale, l’échéancier de sortie du diesel, à chaque dossier un peu chaud la maire de Paris et la présidente de région sortent l’artillerie. Avec Anne Hidalgo souvent en première attaquante, style pédago-péremptoire. La fermeture des quais bas rive droite pose de vrais problèmes d’urbanisme et de report de congestion automobile? «C’est une question de santé publique», réplique-t-elle. Circulez y a rien à voir, on dirait du Ségolène Royal. L’effet de signe écologique emporte tout. Y compris le pauvre commissaire enquêteur, catalogué conservateur et technocrate, ennemi du progrès…

Valérie Pécresse n’a pas encore trouvé la parade. Ses amis veulent en découdre mais elle sait que l’air du temps sinon de l’atmosphère est à l’écologie. Elle a répliqué mais c’est compliqué de dire qu’on pourrait faire autrement quand on n’a pas l’initiative, et que manquent les idées alternatives qui marquent l’opinion publique. Et c’est encore plus difficile de faire preuve de rationalité quand l’emballement médiatique favorise la radicalité. Sur la fin du diesel, la présidente du Stif veut faire coïncider le calendrier d’acquisition des véhicules propres avec la mise au rancart progressive des bus polluants et la maturité industrielle et technique des opérateurs. Elle fut vite accusée de trahir des engagements du Stif… qui n’existaient pas.

L’une attaque,
l’autre riposte…

Anne Hidalgo s’appuie sur la légitimité classique du maire, Valérie Pécresse exploite la puissance de l’institution régionale ; les deux, chacune à sa manière, veulent incarner le volontarisme et jouent la carte de l’action efficace. Elles sont devenues de grandes communicantes. Leur affrontement politique est inévitable.

Elles se sont retrouvées, vendredi 16 décembre porte de Clignancourt, pour les dix ans du T3 et la soudure du rail du prolongement vers la porte d’Asnières. Le dérapage public n’était pas loin… Anne Hidalgo a un peu provoqué, Valérie Pécresse fut tentée de réagir, puis s’est abstenue. Ne pas donner le spectacle de la polémique alors que les Franciliens subissent une pollution maousse depuis plusieurs jours.

La rivalité de ces deux-là va continuer à animer les débats publics franciliens. Jusqu’à la présidentielle de 2022 ?

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