Aux Rencontres nationales du Transport Public, la semaine dernière dans la capitale des Gaules, la question du financement a focalisé les attentions. Malgré les paroles rassurantes du Premier ministre, de nombreuses incertitudes demeurent. Notre récit.
Ce qui est bien, avec les visiteurs d’un salon du Transport public, c’est qu’ils ne râlent pas trop quand c’est la pagaille. Le mercredi de l’ouverture des RNTP 2015, à Lyon, ils ont pourtant eu droit à un florilège des perturbations possibles: des TGV en retards pour cause de suicide, une ligne D du métro en carafe à cause d’une défaillance technique, un mouvement de grève aux TCL. Ils ont montré, logiquement, une certaine compréhension pour leurs collègues – eux-mêmes connaîtront forcément un jour ou l’autre une telle journée noire. Dès le lendemain, tout allait d’ailleurs pour le mieux. Le transport public est une résilience permanente.
ça tombait bien que ça aille mieux, puisque les RNTP accueillaient ce jeudi 1er octobre, pour la première fois de leur histoire, un Premier ministre. Non pas qu’il soit venu par le métro puis la ligne 5 du tram ou le bus 100, jusqu’à cet Eurexpo un brin champêtre, près de Bron. Mais une telle visite se doit d’être exemplaire du point de vue de l’organisation. Ce fut le cas, avec beaucoup de monde pour l’écouter puis le suivre dans les allées et sur les stands, où chacun faisait la réclame de son innovation et de ses vertus. De manière générale, d’ailleurs, pendant les trois jours, les professionnels ont répondu présent, avec une affluence en augmentation d’environ de 20% par rapport à Bordeaux il y a deux ans, et un pic ce jeudi 1er octobre.