10/19 – Samedi 3 août 2024, course en ligne cycliste. 16h30, Remco Evenepoel passe une dernière fois à Montmartre, avant de foncer vers la victoire sous la Tour Eiffel. (c) Moctar Kane pour Mobilettre
Le peuple était dans la rue
Le Tour de France n’a pas vu Paris en 2024 mais les Parisiens ont connu beaucoup mieux: la course en ligne des JO, une épreuve à suspense dans un XVIIIè arrondissement et un Nordeste en effervescence. Des dizaines de milliers de spectateurs, partout, agglutinés dans les passages en pente, rue Lepic, Boulevard Serrurier, rue de Belleville etc. Et un spectacle sportif hors norme, avec attaques et contre-attaques, jusqu’à l’échappée victorieuse du Belge Evenepoel et du Français Madouas, bien protégé par son compatriote Christophe Laporte.
Une ambiance joyeuse, avec ici et là musique et olas, sans aucun incident, à l’abri de barrières Vauban flambant neuves. Confirmation est faite que le contrôle social est d’une efficacité redoutable. Tout le monde avait envie que cela se passe bien.
Le succès populaire de ces épreuves «ouvertes» (triathlon, marche, cyclisme, marathon…) récompense l’intention de les avoir gardées dans la ville – et quelle ville!, montrée sous son meilleur visage -, contrairement à d’autres olympiades où, décentralisées, elles s’étaient déroulées dans un certain anonymat. Cela devrait être un encouragement à ne pas mettre excessivement les JO sous cloche, pour des raisons autant sécuritaires que mercantiles.
L’instant décisif: Remco Evenepoel distance son compagnon d’échappée, le Français Valentin Madouas, rue de Belleville, à l’angle avec les rues Rébeval et de l’Equerre, sur une dernière portion très pentue avant le virage Pyrénées.