16/19 – Vendredi 9 août, devant la gare Pont du Garigliano du RER C, 17h15, Paris. Les spectateurs se dirigent vers le Parc des Princes pour la finale de football France-Espagne
L’espoir fait marcher
Les JO 2024 ont même réussi à pacifier le football et les abords du Parc des Princes! Quiconque a déjà fréquenté le quartier de la Porte de Saint-Cloud un soir du match du PSG a ressenti la différence, hier, à l’occasion de la finale France/Espagne. «Public plus féminin et familial = moins de chants virilistes», pourrait-on presque résumer.
L’acheminement au stade y fut également très différent, dans l’après-midi – le match commençait à 18 heures. Les supporters des PSG venant majoritairement en voiture, la desserte des enceintes de l’Ouest parisien (Parc des Princes, Roland-Garros, mais aussi Jean-Bouin et Pierre de Coubertin) était l’une des plus grosses inquiétudes des autorités publiques. Une raison simple: il n’y a pas de mode lourd à proximité, les lignes 9 et 10 du métro étant trop peu capacitaires.
Tout le monde a donc martelé, sur les panneaux roses comme sur les applis, qu’il fallait préférer le RER C, de l’autre côté de la Seine. Et manifestement, à constater les longs cortèges depuis le Pont du Garigliano, ça a marché. Laurence et son fils Samuel, 8 ans et demi, ont emprunté ce trajet pour la première fois; ils ont suivi les recommandations de Transports Paris 2024 – «Sinon, je serais allée en voiture», nous a-t-elle précisé.
Le parcours entre la gare du RER C et le Stade se fait à pied, il est plus long (environ 1,7 kilomètre), comme pour les voyageurs venus de l’arrêt du tramway T3a, mais il a vraiment désengorgé hier les lignes 9 et 10 du métro. Un peu d’exercice avant le feu d’artifice: huit buts inscrits. Mais c’est l’Espagne qui fut championne olympique, 5-3 après prolongations. Pourtant, Garigliano, ça sentait bon la victoire.
* Plusieurs d’entre vous se sont étonnés de la performance de huit lignes du métro parisien, supérieure à 100% aux heures de pointe (lire Mobi Olympique 12/19). Elle est due à un nombre de circulations supérieur à celui qui était prévu entre l’autorité organisatrice et l’opérateur. En termes plus technos, l’offre réalisée est supérieure à l’offre commandée. D’ordinaire ce sont les lignes de métro automatique (lignes 1, 4 et 14) qui connaissent ce genre de situation, pour répondre à un afflux de voyageurs. Mais miracle des Jeux, les lignes 3, 7, 10, 11 et 13 ont aussi été dopées cet été.
Photo: Moctar Kane pour Mobilettre