5/19 – Lundi 29 juillet, 20h16, Quai d’Orsay, devant le Pont Alexandre III et le Grand Palais
Aux filles de l’épée
Le Grand Palais a résonné jusque tard hier soir du soutien d’un public déchaîné aux deux escrimeuses françaises médaillées en sabre, Manon Apithy-Brunet (or) et Sara Balzer (argent). Un exploit majuscule.
Aujourd’hui, juste derrière cette enceinte que Le Corbusier voulait détruire, sous le Pont Alexandre III toujours équipé d’une tribune, c’est au fil de l’eau que les triathlètes hommes devaient commencer leur épreuve de forçats. Mais cette nuit, alors qu’ils prenaient leur petit-déjeûner, ils ont appris qu’elle était reportée au lendemain, à 10h45, à la suite des femmes triathlètes. La raison: la pollution trop forte de la Seine, à la suite des pluies de vendredi et samedi derniers. Malgré les investissements colossaux pour épurer la voie d’eau de la capitale, le risque que l’épreuve se transforme en duathlon est réel.
On peut se réjouir de l’ambition de l’être humain qui entend réparer ses propres dégâts, et se désoler de l’obstination de Paris 2024 et des pouvoirs publics à faire de la Seine une scène politique.
Photo: Moctar Kane pour Mobilettre