8/19 – Jeudi 1er août 2024, 12 heures, avenue de la Bourdonnais, Paris
Vélo maximo
Même si les retransmissions télévisées font logiquement la part belle aux sportifs tricolores et à leurs supporters, il n’y a pas que des spectateurs français aux JO! Gonzalo, en pause avec son vélo, était venu voir le 20 km marche de Paris 2024, une spécialité d’Amérique du Sud – sa compatriote Alegna Gonzalez a terminé cinquième.
Au milieu du public bariolé venu regarder l’épreuve aux pieds de la Tour Eiffel, Gonzalo ne passe pas inaperçu. Sur son casque jaune, il a planté trois drapeaux. Celui de son pays, le Mexique. Celui de son épouse, la Colombie. Et celui de la France – sans doute par courtoisie. Il se trouve que Gonzalo se débrouille déjà bien dans la langue de Molière. Avant d’aller se balader ailleurs en France, il profite des Jeux à Paris. Cela fait déjà environ deux semaines qu’il est arrivé du Mexique. Il a débarqué de l’avion avec son vélo, un gravel (un modèle de vélo de route qui permet aussi d’emprunter des pistes caillouteuses). Depuis, il fait ses déplacements à deux roues dans la capitale. Il a le sourire sur le visage. «Parce que le vélo, c’est facile. Parce que cela ne pollue pas. Pour garder la santé.» Il rajoute une autre raison: «Pour économiser. Parce que le ticket du métro a doublé à Paris».
Gonzalo dit avoir moins besoin maintenant d’utiliser son GPS. «Je commence à connaître un peu Paris», se réjouit-il. Et d’après lui, la capitale est une ville agréable pour les cyclistes, à part «la semaine dernière [où] tout était bloqué», préparatifs de la cérémonie d’ouverture obligent. En tout cas, la capitale est d’un abord plus clément pour des cyclistes. Et ce «comparé à Mexico, où il y a beaucoup de voitures et où les distances sont plus grandes. Ici, en quelques minutes, je peux facilement me déplacer.»
Dans les semaines qui viennent, il visitera les villages du sud de la France, avec son épouse qui le rejoint. Quelques trajets en train et, toujours… la petite reine.
Photo: Moctar Kane pour Mobilettre
